La famille et le respect de la vie

Quand on parle de la famille, il faut entendre cette famille telle que nous la reconnaissons dans nos traditions et dans la Bible, c'est-à-dire cette communauté de vie constituée d’un père et une mère unis par les liens du sacrement de mariage et les enfants.

Selon l’enseignement de l’Eglise, la famille chrétienne joue un rôle primordial dans la vie d’une personne et de la société à travers quatre tâches essentielles: La formation d’une communauté de personnes, Le service de la vie, La participation au développement de la société et La participation à la mission et à la vie de l’Eglise.[1] Dans cet exposé, nous allons parler essentiellement du service de la vie.

Cette vie est considérée par les Ecritures Saintes ainsi que la tradition de l’Eglise comme un bien sacré qu’il faut sauvegarder et respecter.

Malheureusement aujourd’hui, elle est menacée de toutes parts, surtout les faibles et sans défenses et de façon paradoxale, avec l’aide du progrès scientifique et technique. Ce qui est le plus inquiétant, des nouvelles formes d’attentat à la vie humaine naissante et finissante voient le jour et sont dépénalisées et justifiée par l’opinion publique.[2] C’est une véritable guerre contre la vie qui est engagée et qui devient « une culture de la mort ».

Or, « là où la personne humaine n’est plus respectée dans sa dignité ontologique, c'est-à-dire dans son être même indépendamment de sa race, de sa couleur, de son statut social, de son état de santé, de son sexe, de sa dimension microscopique de zygote, la porte est ouverte à tous les abus, à toutes les manipulations. Le rempart de la vie civilisée est abattu et la démocratie elle-même est menacée.[3]

Quelle attitude doit avoir tout homme de foi et tout homme de bonne volonté face à ce tournant culturel ? Que devons nous faire en tant que charismatiques face à ces attaques contre la vie et contre Dieu lui-même ?

La matière sera organisée autour de trois chapitres à savoir :

- La famille comme sanctuaire de la vie

- Les menaces de la vie

- Le combat pour la vie

I. LA FAMILLE, SANCTUAIRE DE LA VIE

1) QU’EST CE QUE LA VIE ?

Le nouveau petit Robert de la langue française la définit comme « propriété essentielle des êtres organisés qui évoluent de la naissance jusqu’à la mort »[4]. Pour les biologistes et les généticiens, « la vie commence dès la conception et se poursuit jusqu’à la mort en passant successivement par les stades d’œuf fécondé, d’embryon, de fœtus, de nouveau-né, d’enfant, d’adolescent, d’adulte et enfin de personne âgée »[5].

Ainsi, la science reconnaît que l’être humain dispose dès sa conception d’un capital génétique unique et complet qui va se développer dans une ligne de continuité et de croissance. La personne adulte qui a parcouru toutes les phases du développement humain est la même personne qui a commencé par être un organisme microscopique dans le sein maternel. Cet être humain fragile doit se développer en interaction avec son milieu porteur, en premier lieu le sein de sa mère qui le nourrit, le protège, l’accompagne physiquement et spirituellement, et le met au monde. Sinon il meurt ; en deuxième lieu, Dieu a voulu depuis les origines que ce soit la famille.

2) La famille et l’accueil de la vie

Selon la Bible, la famille a été voulue par Dieu comme lieu d’accueil de la vie. En effet, à la création, Dieu dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). C’est ainsi que, Eve est créée semblable à Adam, comme celle qui, dans son altérité, le complète pour former avec lui « une seule chair » (Gn 2,24 ; Mt 19,5-6). C’est ce que nous dit encore la Bible dans cette conclusion : « l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seul chair ». Dieu les a destinés à une vie commune dans la complémentarité des dons reçus.

La première parole que le Créateur adressa à Adam et Eve est celle-ci : « soyez féconds et multipliez-vous ». Non pas comme un ordre littéral, mais une bénédiction. Nous pouvons dire que l’enfant et toute personne en famille est le fruit d’une bénédiction, il est lui-même une bénédiction. La première mission des époux est donc de donner la vie ou mieux de transmettre la vie, qui vient de Dieu.

Ainsi, l’Eglise souligne de façon claire « qu’engendrer un enfant est un événement profondément humain et hautement religieux, car il engage les conjoints, devenus ‘’une seule chair’’(Gn2, 24), et simultanément Dieu lui-même, qui se rend présent. »[6] Les époux coopèrent et participent ainsi à l’œuvre créatrice de Dieu.

Comme le dit le Pape Jean Paul II, « en affirmant que les époux, en tant que parents, sont des coopérateurs de Dieu Créateur dans la conception et la génération d’un nouvel être humain, nous ne nous référons pas seulement aux lois de la biologie ; nous entendons plutôt souligner que, dans la paternité et la maternité humaines, Dieu lui-même est présent selon un mode différent de ce qui advient dans toute autre génération ‘’sur la terre’’. En effet, c’est de Dieu seul que peut provenir cette ‘’image’’, cette ‘’ressemblance’’ qui est propre à l’être humain, comme cela s’est produit dans la création. La génération est la continuation de la création. »[7] C’est dire que quand un homme et une femme accomplissent l’œuvre de la procréation, ce n’est pas au même titre que quand les animaux se reproduisent (ce n’est pas comme des chèvres…) ! C’est une pro-création ! C’est dans ce sens que consciente de l’intervention de Dieu, Eve s’écrie : « j’ai acquis un homme de par le Seigneur » (Gn4, 1).

C’est pourquoi, l’amour conjugal doit rester ouvert à l’accueil de la vie, c'est-à-dire ouvert au don de Dieu, à Dieu lui-même.

Les époux sont aussi appelés et doivent se comporter comme des ‘’ministres de la vie’’, c'est-à-dire serviteurs de la vie, ils glorifient Dieu en tant que serviteurs de la vie depuis la conception jusqu’à la fin naturelle de la personne. Dans cet exercice de ma maternité et de paternité, ils « ne doivent jamais oublier que la dimension spirituelle de la procréation mérite une considération supérieure à celle réservée à tout autre aspect :’’la paternité et la maternité représentent une tâche de nature non seulement physique mais spirituelle ; car la généalogie de la personne, qui a son commencement éternel en Dieu et qui doit conduire à lui, passe par elles’’ »[8].

3) La famille est sanctuaire de la vie

Qu’est ce qu’un sanctuaire ?

- Le mot sanctuaire vient du latin sanctus qui signifie sacré ou saint, c'est-à-dire appartenant à Dieu. C’est un site sacré. : la famille est donc un site sacré (appartenant à Dieu) pour accueillir la vie. La famille est sacrée parce qu’elle est une réalité sacrée : elle vient de Dieu et est la face visible de la famille de Dieu-Trinité. Elle représente la réalité de la Sainte Trinité.

- Dans la religion : c’est la partie la plus intime, la plus secrète de quelque chose.

- En écologie : c’est un lieu protégé contre toute agression.

- Dans l’armée : territoire dont la perte équivaudrait à la perte de son identité nationale (territoire d’une importance vitale qui doit être défendu à tout prix).

La famille fondée sur le mariage stable et indissoluble répond bien à toutes ces définitions en tant que lieu où se transmet la vie et où cette vie doit être sauvegardée et respectée. Elle est véritablement « ‘’le berceau de la vie’’ ou le sanctuaire de la vie, le lieu où la vie, don de Dieu, peut être convenablement accueillie et protégée (…), le lieu où elle peut se développer suivant les exigences d’une croissance humaine authentique »[9] et surtout être aimé et aimer gratuitement. Cet espace doit bénéficier d’un ensemble de mesures qui assurent sa garantie pour la survie du genre humain. Car la vie est sacrée.

4) Inviolabilité de la vie humaine (Fondement de l’inviolabilité de la vie)

L’Encyclique Evangelium Vitae affirme que « la vie de l’homme est toujours un bien, car, elle est la vie d’une personne créée à l’image de Dieu »[10].

En effet, par rapport à toutes les autres créatures, le livre de la Genèse nous dit que l’homme est le fruit d’une décision spéciale de la part de Dieu : « faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance (Gn1, 26). C’est dire que l’homme est dans le monde celui qui porte l’image de Dieu lui-même, une manifestation de Dieu, un signe de sa présence, et de ce fait une source de sa gloire (Gn1, 26-27 ; Ps8, 5). C’est ce qu’a voulu souligner St Irénée de Lyon dans sa célèbre déclaration : « la gloire de Dieu, c’est l’homme débout ».

C’est ainsi que Dieu interdit formellement de tuer : ‘’ tu ne tueras pas ‘’ (Ex20, 13) ; car la vie est sacrée. Elle sacrée parce qu’elle vient de Dieu et Lui le seul est Seigneur de la vie.[11] ’’C’est moi qui fait mourir et fait vivre’’ (Dt32, 29). : ‘’A chacun je demanderai compte de la vie de son frère’’ (Gn9, 5). A Caïn qui venait de tuer son frère Abel, le Seigneur demande : ‘’Où est ton frère ? (…) Qu’as- tu fais ? La voix du sang de ton frère crie vers moi du sol’’ (Gn 4, 10).

En effet, dès le sein maternel, l’homme appartient à Dieu qui scrute et connaît tout : ’’C’est toi qui a créé mes reins ; tu m’abritais dans le sein maternel. Je confesse que je suis une vraie merveille, tes œuvres sont prodigieuses…Je n’étais qu’une ébauche et tes yeux m’ont vu. Dans ton livre ils étaient tous décrits, ces jours qui furent formés quand aucun d’eux n’existaient’’ (Ps 139/138, 13-16).

Dieu reconnaît le fœtus non seulement comme une personne à part entière, comme un être humain unique, mais encore, sa personnalité est fixée dès la conception et est l’objet de l’attention amoureuse de Dieu : ‘’avant de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; je fais de toi un prophète pour les nations’’ (Jr1,4-5).( Voir aussi Gn25,21-23 ;Ps22/21,10-11 ;Is46,3 ;49 1-5 ; Os12,4 ). C’est ainsi que dans la Bible, le fœtus est effectivement appelé ‘’enfant’’ et est considéré comme tel. ’’Au moment où j’ai entendu ta salutation, l’enfant a remué de joie en moi’’ (Lc1, 44). Ou encore ‘’…Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint’’ (Mt1, 20). Donc, l’incarnation du Verbe en un petit enfant donne un signe majeur de la grandeur de la vie humaine dès son commencement.[12]

Aucun homme et aucune femme n’a le pouvoir sur la vie. Tout homme et toute femme s’accueillent comme un don de dieu. Ils reçoivent la vie en se recevant d’un Être supérieur qui est la Vie. Cependant, cela n’empêche que cette vie soit actuellement assaillie de toutes parts.

II. LES MENACES CONTRE LA VIE

Dans notre sous-région des grands lacs, il n’y a pas très longtemps que la première menace de la vie était incontestablement les guerres qui ont atteint des proportions inimaginables : génocide, les massacres à grande échelle, crime de guerre, crime contre l’humanité…tous qualificatifs ne sont pas des exagérations pour dire ce qui s’est passé. Ce sont des familles qui ont perdu les leurs, on ne compte plus le nombre de veuves et d’orphelins.

Nous ne pouvons pas non plus passer sous silence d’autres phénomènes comme la sorcérelie (l’empoisonnement et l’envoûtement), l’infanticide, les maladies comme la pandémie du Sida et la malaria etc… qui menacent la vie.

Aujourd’hui, je vous dit que le démon ne se repose pas, il continue à tuer, il veut maintenant nous entrainer dans une autre forme de massacre à grande échelle (ou même un autre génocide) : celui surtout des enfants non-encore nés… il passe par plusieurs moyens :

Premièrement, il y a la généralisation de la contraception.

Ce n’est plus un secret pour personne que la stabilisation de la croissance démographique par la promotion de la contraception est devenue la priorité des priorités dans nos pays et une condition pour bénéficier des aides auprès des pays riches.

Combien de catholiques (et de bon pratiquants) semblent ne plus voir aucun mal de porter un stérilet, des implats, avaler des pilules, utiliser un préservatif, les injectables, d’être stérilisé,… ? Beaucoup ne voient plus que la dissociation de la procréation et de l'union conjugale entraîne toutes les autres déformations éthiques et bioéthiques! Nous devons préciser ici, contre une propagande mensongère de la nouvelle éthique mondiale, que la diffusion des méthodes contraceptives favorise plutôt l'avortement. Les enquêtes montrent que la mentalité contraceptive et la mentalité abortive se renforcent mutuellement et sont intimement liées (….) Aussi, bon nombre de contraceptifs produits aujourd'hui (pilules, les injectables, les implats, le stérilet,…) sont également abortives, si bien que chaque année, des centaines de milliers de femmes avortent sans même le savoir. Enfin, il y a des pilules qui sont conçues comme telles : la " la pilule RU 486 ou ‘’mifégyne’’, la pilule du lendemain et du surlendemain " sont purement et simplement abortives. La réalité des faits montre que la contraception, loin de faire reculer l'avortement, est devenue elle-même toujours davantage abortive. C'est dans le fonctionnement même de la"pilule"que l'avortement a ses entrées.[13]

Il est même devenu difficile aujourd’hui d’établir la frontière entre les méthodes purement contraceptives et les abortives. On distingue en effet trois fonctions :[14]

- Les contraceptives : lorsqu’elles empêchent la conception après un acte conjugal

- Les interceptives : lorsqu’elles interceptent l’embryon avant son implantation

- Les contragestives : quant elles provoquent l’élimination de l’embryon à peine implanté

C’est pourquoi l’instruction Dignitas humanae de la Congrégation pour la doctrine de la foi conclut que « l’utilisation des moyens d’interception et de contragestion entre dans la catégorie du péché d’avortement et demeure un acte gravement immoral. En outre, lorsqu’on a acquis la certitude d’avoir commis un avortement, on encourt de graves conséquences pénales, selon le droit canonique ».[15] C'est-à-dire l’excommunication latae sentensiae.[16]

Deuxièmement, l'avortement proprement dit est une menace majeur : on estime leur nombre à plus de 50 millions par an dans le monde et à plus d'un milliard le nombre total d'avortements légaux réalisés dans le monde avec les légalisations diverses depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.[17] Un massacre à grande échelle. Il est une opposition directe et radicale au Dieu Créateur ; il contrarie l’acte par lequel Dieu, le Seigneur de la vie, communique l’existence. Comme le dit Mère Teresa, «Le petit enfant à naître est devenu la cible visée pour détruire la présence de Dieu. L’avortement est devenu le plus grand destructeur de la paix, parce qu’il détruit la présence de Dieu. »[18]

L’avortement n’est pas simplement un IVG comme on le dit, il est un acte barbare, littéralement criminel, un crime abominable à réprouver. L’enfant est poursuivi, attaqué, arraché ou détruit dans son milieu de vie. Avorter, c’est tuer un être qui existe, un être innocent, une personne dans son maximum de fragilité, de faiblesse et de vulnérabilité. Rien ne peut le justifier. Et cela ne peut se faire sans laisser de traces. Les conséquences sont multiples et graves tant sur le plan psycho-biologigue que sur le plan moral et spirituel. Mais insuffisant pour les fanatiques du féminisme et du planning familial qui revendiquent l’avortement comme un droit.

Troisièmement c’est l’Euthanasie

C’est en quelque sorte la chasse aux grands malades, handicapés et vieillards qui est ouverte. C’est le fait d’accélérer la mort (provoquer une mort douce) d’un malade atteint d’une maladie incurable ou qui lui fait terriblement souffrir. Bien qu’illégale, l'euthanasie est déjà très largement pratiquée dans beaucoup d’hôpitaux des pays industrialisés. Des groupes de pression revendiquent le droit de mourir dans la dignité.

Quatrièmement : la fécondation artificielle.

Au nom d'un ‘’droit à l'enfant’’ pourtant sans consistance morale, de plus en plus de couples ont recours à la Fivete (fécondation in vitro et transfert d’embryons), à l’insémination artificielle et aux autres biotechniques regroupées dans le concept d'aide médicale à la procréation. Même dans nos pays, beaucoup de familles qui ont des difficultés à avoir un enfant recourent à ces techniques dans les pays étrangers.

Les centaines de milliers d'embryons fabriqués en trop ("surnuméraires") sont détruits avant ou après leur implantation ("réduction embryonnaire") ou bien servent à des recherches qui, dans la quasi totalité des cas, ne font que différer leur mort. Un rapport du réseau Fivnat qui regroupe 93 centres de fécondation in vitro précise qu'entre 1986 et 1994 il a fallu créer 660 000 embryons pour obtenir 16 837 enfants, soit un taux de mortalité de 97,5% ! Il faut connaître ces vérités dures à entendre avant d'encourager et d’aider les couples stériles à recourir à de tels procédés...[19]

Cinquièmement : Le diagnostic prénatal

Le diagnostic prénatal, s’il peut apporter des renseignements utiles, il favorise de fait l'avortement thérapeutique (qualifié aussi d'euthanasie prénatale ou fœtale). Quant au diagnostic préimplantatoire, il permet le tri embryonnaire sur fond d'eugénisme - de sinistre mémoire.

Le trafic de sperme et les dons d'embryons d'un couple à l'autre rendent caducs les fondements du droit de la famille et des dispositions concernant la filiation.[20]

Sixièmement : les politiques mondiales de la population

Tout ce que nous avons dit sur l’avortement et la contraception est coiffé par la politique mondiale sur la population qui vise à tout prix la réduction ou la stabilisation de la croissance dans les pays pauvres. Il suffirait de réduire le taux de croissance et bonjour le développement. On tue au nom du développement économique pour un soi-disant bien-être de chacun et pour la survie de la planète qui serait menacée. Car chaque enfant qui naît est considéré aujourd’hui comme un pollueur qui vient aggraver la situation déjà inquiétante… C'est ainsi que le si révéré Commandant Cousteau a pu écrire: "Il faudrait éliminer 350 000 hommes par jour".[21] …et on considère cela comme une évolution.

En plus de cette politique de la population, il y a ‘’l’idéologie du genre’’ qui prône l’égalité des sexes par la suppression de toute différence sexuelle. Au nom de l’égalité, nous sommes invités à ne plus faire référence à la catégorie même de sexe. Chacun est libre de choisir librement son identité ou orientation sexuelle, sa fonction sociale, sa forme de famille. Le genre présente les relations entre les hommes et les femmes en termes de pouvoir, de rivalité et d’opposition. Car pour le féminisme radical, la femme doit se libérer de l’esclavage de la maternité et de la domination masculine, c’est à ce moment qu’elle sera égale à l’homme. Pour y arriver, il faut donner à la femme un triple pouvoir : le pouvoir politique, le pouvoir économique (autonomisation des femmes), le pourvoir de décider en matière de la reproduction. (droit de décider sur son corps, maîtrise de la fécondité). L’idéologie du genre part d’une conception matérialiste et individualiste de la personne, elle est aussi laïciste (refus de Dieu).

Ce que beaucoup ignorent, c’est que la fameuse santé reproductive pour le bien-être de la femme cache un autre programme diabolique de réduction de la population par suppression de la vie naissante, elle est un instrument de destruction de la famille, des mœurs et par conséquent de la personne.[22] Pour camoufler, les experts ont réussi à intégrés les programmes de population et de développement dans la santé et de ce fait, le lien entre contrôle de la population et santé maternelle était créé. Car une forte croissance démographique dans les pays pauvres constituerait une menace pour la sécurité des pays occidentaux.[23]

Il faut que les choses soient claires : L’Eglise n’est pas contre la régulation des naissances, elle condamne plutôt les méthodes privilégiées de la santé reproductive, l’Eglise soutient et promeut la paternité/matérnité responsable par l’utilisation des méthodes naturelles de régulation des naissances qui respectent le dessein de Dieu sur la personne, le mariage et la famille ; qui n’ont aucune conséquence sur la santé et qui favorise plutôt le dialogue et l’épanouissement du vrai amour dans le couple. Tandis toutes les méthodes contraceptives contrarient le dessein de Dieu sur le mariage et la famille, falsifient l’amour conjugal en y introduisant un mensonge, favorise le désordre dans la morale sexuelle (risque de permissivité morale), menacent la santé de la femme et la chosifient au lieu de la libérer.

Ouvrons les yeux

Derrière ces attaques, il y a l’ennemi de Dieu qui sème le mauvais grain (l’ivraie) avec l’intention de combattre le Royaume de Dieu. Une dignitaire de la Franc-maçonnerie ne disait-elle pas avant la loi Weil en France : « Nous voulons détruire la civilisation judéo-chrétienne. Pour ce faire, nous devons détruire la famille. Pour détruire la famille, nous devons l’attaquer dans son maillon le plus faible : l’enfant qui n’est pas né encore. »[24] Nous devons faire attention :

Attention aux idéologies séduisantes de la nouvelle éthique mondiale.

Ces idéologies anti-vie sont parvenues à renverser les choses, mêmes ceux qui font les avortements ne se culpabilisent plus, ils assument plutôt avec fierté…c’est devenu normal pour eux. C’est celui qui dit le contraire qui est taxé de ne sait quelle bête !!! (on le considère comme aveugle, arriéré, paysan,…). Elles sont entrain de transformer la société, le péché devient tellement habituel et normal qu’il entre dans les mœurs et devient culture : la culture de la mort selon l’expression de Jean Paul II.Les médecins qui sont qualifiés pour soigner, gagnent de l’argent en tuant…

Les femmes qui sont créées pour donner la vie sont devenues les premières ennemies de la vie à naître, leurs corps faits pour donner la vie, sont devenus des tombeaux[25], des lieux de massacres….Mère Teresa disait : « Je ne comprends pas comment une mère peut tuer son propre enfant. Je ne peux pas comprendre ce qui arrive à son amour, à son cœur, car la mère est le cœur de la famille…Et si une mère peut tuer son propre enfant, que peuvent faire les autres, sinon s’entre-tuer ? »[26] C’est pourquoi l’avortement «est une blessure très grave portée à la société et à la culture de la part de ceux qui devraient en être les constructeurs et la défenseurs. »[27]

Dans les familles, on ne veut plus d’enfant, la venue d’un enfant est considérée comme un malheur…alors qu’on peut dépenser des fortunes pour le soin des chiens et des chats. Le père Daniel Ange note en effet que « chiens et chats coûtent à la France plus qu’elle ne dépense pour le Tiers-monde. »[28]

La libération de la femme est synonyme de refus de la maternité ou libération de la maternité et refus du mariage indissoluble… (c’est la femme moderne)

Car promouvoir la famille pour ces idéologies actuelles, c’est libéraliser l’avortement, le divorce…

Attention aux sectes (attention aux positions protestantes) :

Sans parler des sectes au vrai sens du terme qui oeuvrent pour combattre le Règne de Dieu ; Bon nombre de catholiques sont parfois désorientés par les positions du protestantisme qui se présentent comme des ‘’sauvés’’ marchant selon la volonté de Dieu. Or en ce qui concerne la morale conjugale, vous devez savoir que la théologie protestante ne lie pas nécessairement union et procréation, sexualité et fertilité. Elle refuse de sacraliser la vie, au risque de la transformer de « don béni en don subi ». En 1971, la Fédération protestante de France a fait cette déclaration : « Nous croyons que, dans certains cas, il y a plus de courage et d'amour à prendre la responsabilité d'un avortement qu'à laisser venir au monde des vies qui seraient soit menaçantes pour la santé physique et psychique de la mère, soit menacées dans leur propre viabilité future ».[29] Néanmoins, certaines Églises évangéliques et pentecôtistes, sont traditionnellement hostiles à l'avortement.

Attention : il y a des chrétiens qui combattent l’Eglise

Il y a des chrétiens qui travaillent dans les organismes internationaux ou des associations pour les droits des femmes sans savoir les idéologies qui sont derrières leurs actions ! Et d’autres qui sont déjà gagnés à ces idéologies anti-vie…et s’imaginent qu’ils sont en train de travailler au bien-être de l’homme et surtout de la femme.

Ils ont réussi à dresser des chrétiens contre l’Eglise catholique (contre sa sainte doctrine et sa morale), les chrétiens qui n’hésitent plus à injurier le pape, les prêtres…l’Eglise. C’est la malice du démon de vouloir détruire l’Eglise de l’intérieur.

Père Michel Schooyans nous avertit que l’Eglise peut être infiltrée ! Il « nous dit par exemple que le "Nouvel Âge" s'infiltre de façon insaisissable, comme une infection qui contaminerait le système lymphatique de l'homme. On peut être influencé par lui sans le savoir. Son mode de propagation est insensible, et le dispense de fonder des Églises, des temples et des ateliers. Avec le peudo-savoir de sa gnose, il imprègne les mentalités et les institutions internationales de l'O.N.U. comme l'O.M.S. ou le Fonds des Nations unies pour la Population. »[30] Il ya des chrétiens qui vous disent qu’ils vont à la messe dimanche mais détruisent au quotidien la foi chrétienne dans leur agir.

Bref, Faire attention car les puissances du mal utilisent la pression, les techniques de la sensibilisation, les ateliers, les séminaires, l’argent, l’infiltration des institutions (parlement, sénat), l’attaque contre l’Eglise pour l’affaiblir et pour qu’elle ne soit plus écoutée. On utilise les médias ?....les associations…

III. LE COMBAT POUR LA VIE

1. Pourquoi combattre ?

D’après ce que nous venons de dire, il claire que l’Eglise ne peut pas croiser les bras quand la vie et la famille sont menacées. Nous devons nous-mêmes entrer dans ce combat comme membres de l’Eglise pour sauver la famille berceau de la vie, parce que notre vie en dépend ; mais aussi pour la gloire de Dieu. Nous devons combattre parce que l’heure est grave. Pour vous faire comprendre ou pour que vous puissiez en prendre conscience, j’ai choisi de vous donner un exemple parmi tant d’autres, il s’agit de ce qui est arrivé au Canada avec le cardinal Ouellet.[31]

Après le Congrès pro-vie à Québec en mai 2010 suivi d’une marche pro-vie à Ottawa complètement ignorés par les médias athées, le Cardinal Marc OUELLET qui avait pris part à cette manifestation, a parlé haut et fort pour la vie, un sujet tabou dans une société païenne. Il n’avait rien annoncé de nouveau ; il a simplement rappelé l’enseignement traditionnel de l’Église sur l’avortement : que le fœtus est une véritable personne humaine ; qu’il a des droits ; que même en cas de viol, on ne peut pas l’assassiner. Il a dénoncé la banalisation de l’avortement, tout en déplorant l’absence de choix éclairé pour les femmes qui sont aux prises avec une grossesse non désirée. Il a osé affirmer qu’une société qui tolère 30 000 à 40 000 avortements par années est une société en pleine décadence.

Les réactions à ces propos ne sont pas fait attendre !

Il s’agissait d’un véritable déferlement de haine, d’insultes grossières et de hargne qui fusait de toutes parts. On a parlé d’une violente tornade médiatique qui s’est abattue sur le Primat de l’Église canadienne :

- « Mais, il est complètement « FOU » ce pauvre cardinal » !!!

- « Le Cardinal ne représente à peu près plus personne. Il ne représente même pas un danger ; son influence se limite à son petit cercle de dévots ». (La Presse, Lysianne Gagnon, 22 mai 2010)

- « Reste dans ton église… tu devrais avoir honte ». (Le Dr. Gaétan Barrette, président de l’association des médecins spécialistes et des avorteurs professionnels)

- « Attardé, intégriste, sectaire et dogmatique ». (Le Journal, Le Soleil, 19 mai 2010)

- « Avorter est un geste de santé reproductive ». (Françoise David, Québec-Solidaire, Le Soleil, 17 mai 2010). « Quelle aberration ridicule ! »

- « Le débat est clos ». (TVA, 18 mai, Christine St-Pierre, ministre de la Condition féminine ).

- « C’est du mépris… c’est l’esprit d’un autre siècle… c’est un dogmatique stupide… c’est un salopard du Vatican… et quand il fustige l’euthanasie, je lui souhaite de souffrir et de mourir d’une longue et pénible maladie dégénérative… vous êtes un extrémiste… ton frère est un pédophile… et tous ceux qui acceptent de partager une tribune avec ce fondamentaliste devront être traités comme des complices de ce fanatique KAZEM Ouellet ». (La Presse, le 17 mai 2010, Patrick Lagacé)

- Dans toute cette atmosphère survoltée, le chroniqueur vedette de télé Québec, n’a pas manqué de féliciter un certain prêtre (l’abbé Raymond Gravel) d’avoir eu le « courage » de dénoncer Marc Ouellet. Il a imploré tous les prêtres et évêques qui ne sont pas d’accord avec le cardinal de se prononcer sur la place publique et de ramener à l’ordre cet épouvantable intégriste qu’il a comparé aux pires imams de Téhéran. (La presse, 17 mai 2010)

A Québec, comme à Ottawa, tous les députés ont été muselés et menacés d’expulsion s’ils osaient se prononcer contre l’avortement. Pire encore, l’Assemblée nationale du Québec votait à l’unanimité une motion condamnant les propos du Cardinal Ouellet et se prononçait pour le droit à l’avortement, tout en implorant Ottawa de ne pas ouvrir de débat sur cette question. Même le Premier Ministre Harper donnait à ses députés l’ordre de se fermer « la gueule ». Et le tout a été « couronné » par le sondage annonçant triomphalement dans tous les médias que 94% de la population condamnait le Cardinal Ouellet et que 83% lui reprochait d’être complètement déconnecté de la réalité québécoise.

Enfin, le 21 mai, les bulletins de nouvelles informaient le bon peuple en furie que des croix de chemin et des statues avaient été vandalisés et peinturés en noir au Saguenay et que « c’était sûrement dû aux déclarations du Cardinal ». On se demandait si les églises n’allaient pas être brûlées ou si la vie de Mgr Ouellet n’était pas en danger ?

C’est ce qui arrive chaque fois que le Pape ou un autre évêque prend position par rapport au préservatif, à la contraception, à l’avortement, à l’euthanasie et tout autre sujet de la bioéthique. Le monde veut réduire au silence par intimidation toute personne qui prend une autre voie. Et beaucoup de pasteurs préfèrent ne pas s’attirer des ennuis en évitant d’aborder publiquement ses sujets.

2. Comment combattre ?

L'Église est placée devant deux sortes de combats :

Ø Les combats offensifs qui concernent son action dans le monde pour la proclamation de l'Évangile, le témoignage au Seigneur Jésus-Christ, pour amener à la foi en Lui ceux qui ne croient pas encore afin qu'ils soient sauvés. C'est le combat de l'Évangile.

Ø Les combats défensifs qui concernent notre situation par rapports aux ennemis spirituels qui nous assaillent.

Déjà nous devons savoir qu'il ne s'agit pas de combattre selon la chair, mais de manière spirituelle, avec des armes spirituelles pour renverser des forteresses. (2 Co 10, 4) je ne veux pas parcourir toutes les armes à utiliser mais seulement donner quelques indications :

1) L’information et témoignage de la foi

Les chrétiens catholiques et encore moins les charismatiques n'ont pas le droit de rester ignorants face à des questions à la fois décisives et délicates, en perpétuelle évolution. Une information sérieuse doit être diffusée par tous les moyens sur les méfaits de l’avortement et de la contraception, il faut que les gens soient avertis du danger qui guette le monde. Car beaucoup de chrétiens de bon cœur sont déjà embarqués sans le savoir dans la mentalité contraceptive basée sur une conception matérialiste de l’homme. Le contenu des documents de l’Eglise comme l’Encyclique Evangelium vitae, les instructions Donum vitae et Dignitas personae doit être connu de tous. Car comme dit l’Ecriture « mon peuple périt faute de connaissance ».(Os4, 6) N’ayons pas peur d’affirmer notre foi par la parole et par notre comportement, car le témoignage parle encore plus fort que les simples paroles. Le monde en a besoin.

Saint Paul dit en effet : « Un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l’oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l’oreille de la Vérité pour se tourner vers des fables ». (2 Tm. 4, 3-4)

Pour témoigner aujourd’hui, il faut d’abord choisir son camp ! L’heure n’est pas à ceux qui tergiversent ou qui essaient de sauver le chou et la chèvre ! Les prêtres et les fidèles laïcs doivent savoir que « L'Église est celle que le Christ nous a donnée. Elle ne peut pas et ne doit pas se conformer à la société; elle n'est ni moderne ni ancienne, elle est le Corps du Christ qui ne change pas selon la mode et le goût des époques. C'est la société qui doit être transformée par l'Église et les valeurs inchangeables de l'évangile. »[32] L’Eglise annonce la foi reçue du Christ et transmise par les Apôtres et interprétée par le Magistère.

Pour témoigner de sa foi, il faut avoir beaucoup de conviction et croire à l’Eglise. Nous devons avoir confiance à nos pasteurs (les évêques), qui les écoutent, écoutent le Christ Lui-même. Il nous faut croire en la force de la vérité qu’enseigne l’Eglise. Un jour, le monde verra qu’il s’est trompé, mais le message de l’Eglise restera le même.

Le propre des charismatiques c’est d’être à l’avant-garde, de veiller et de donner l’exemple.

2) Dire ‘’NON’’ à l’avortement et à tout ce qui blesse la vie humaine

Nous devons dire non à l’avortement dans toutes ses formes en tant que chrétien. Chaque charismatique doit dire non à l’avortement dans sa vie et enseigner les hommes, les femmes, nos jeunes… à refuser de tuer !!!! Tuer amène la malédiction.

Il est important de garder à cœur que chaque individu, même le plus petit embryon, "Parce qu’il est à l’image de Dieu, l’individu humain a la dignité de personne : il n’est pas seulement quelque chose, mais quelqu’un…. appelé, par grâce, à une alliance avec son Créateur, à Lui offrir une réponse de foi et d’amour que nul autre ne peut donner à sa place."[33]

Refuser de tuer, c’est se tenir et marcher dans la vérité, c’est pratiquer la justice en se gardant de toute espèce de mal comme le dit Saint Paul.

3) Refus de tuer par la contraception (contragestion & interception)

Refuser la contraception afin de vivre le vrai amour et être au service de la vie. Voici ce que disait Mère Teresa de Calcutta : « le monde sera surpeuplé si nous oublions de nous aimer. Et nous avons des moyens qui amènent l’amour ; par exemple la méthode naturelle de régulation des naissances que nous enseignons…à tous ceux avec qui nous travaillons….En Inde, il y a maintenant beaucoup de familles qui peuvent choisir le nombre de leurs enfants sans rien détruire. C’est pour cela que vous avez beaucoup d’avortements, beaucoup plus que nous en Inde. … Ils veulent du plaisir et ne veulent pas d’enfant. Je ne donne jamais un enfant à une famille qui a fait quelque chose pour détruire la vie ».[34]

L’Eglise reconnaît en effet aux seuls époux, leur droit inaliénable de juger de l’intervalle entre les naissances et le nombre des enfants à procréer, par le moyen du recours à l’abstinence périodique durant les périodes de fertilité féminine, seul moyen jugé licite et conforme à la morale.[35].

En refusant d’abord de tuer nous même pour vivre l’amour vrai, c’est déjà stopper la propagation du péché : le mal ne passera pas par nous !!! Quelque part, on met une barrière à l’esprit de mort qui rode tout prêt de nous cherchant qui il dévorera. (1P5, 8)

4) Soutenir les femmes et les filles en difficultés

Ce sont d’abord celles qui sont enceinte mais qui sont tentées d’avorter ou qui subissent des pressions pour avorter…elles ont besoin d’encouragement pour résister à la pression souvent venant d’un proche parent ou des amis. Elles ont besoin d’une parole de vérité sur la vie qu’elles portent.

C’est aussi celles qui ont avorté, car les conséquences sont tellement graves qu’elles deviennent elles-mêmes victimes de ce qu’elles ont fait.[36] Car, sur le plan biologique, il faut savoir que ‘’ l’avortement provoque chez la femme un bouleversement de tout l’organisme qui doit s’adapter à de brusques modifications hormonales, circulatoires, et biochimiques’’, il ne peut se faire sans blessures intimes graves.

Sur le plan psychologique, avorter reste une agression implacable, une expérience mortifère indélébile. Selon plusieurs témoignages, même si parfois, la première réaction est celle du soulagement, « un enfant est moins lourd à porter dans le sein que dans la conscience ». Après un certain temps, ce qui devait résoudre un problème laisse souvent des séquelles profondes.

Sur le plan spirituel, les conséquences sont encore plus graves. Comme nous l’avons dit, en s’attaquant à l’enfant, on s’attaque à Dieu lui-même. Ce péché touche tous ceux qui y ont participé directement ou indirectement. Le pape Jean Paul II parle même d’une ‘’collaboration globale’’ pour ceux qui participent en votant des lois en faveur de l’avortement ou de ceux qui militent dans les organisations et associations favorables à l’avortement.[37] Par l’avortement, la femme et la famille s’ouvrent à un esprit de mort. La famille est profanée et blessée dans sa nature de communauté d’amour et de sanctuaire de la vie.

La femme qui a avorté a besoin d’être libérée et de se réconcilier avec le Créateur, l’enfant qu’elle a tué et la communauté humaine. Un seul peut le guérir. C’est Jésus Christ. Car, ce que ne peuvent ni l’aide médicale, ni l’assistance psychologique, l’Enfant Jésus, né de la Vierge-Mère, le peut au-delà de toute espérance.

5) Le combat contre les puissances du mal

Vous le savez, nous n’avons pas à combattre les êtres de chair, mais des puissances. La meilleure façon de combattre, c’est de prendre les armes de Dieu. La prière est essentielle, elle comprend l'intercession persévérante et constante, le jeûne et les supplications avec des actions de grâces, c'est à dire la louange. Le tout associé. Dans l’encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, le Pape Jean Paul II a exprimé un souhait « je propose dit-il que soit célébrée tous les ans dans différents pays une Journée pour la Vie,…. Il est nécessaire que cette Journée soit préparée et célébrée avec la participation active de toutes les composantes de l'Église locale. Son but fondamental est de susciter dans les consciences, dans les familles, dans l’Église et dans la société civile la reconnaissance du sens et de la valeur de la vie humaine à toutes les étapes et dans toutes ses conditions, en attirant spécialement l’attention sur la gravité de l'avortement et de l'euthanasie,...»[38]

C’est dans ce sens que des veillées de prière sont organisées chaque année dans certains pays pendant le temps de l’avant. L’Église, par la voix du Saint-Père en conclusion de l'encyclique Evangelium vitae, nous présente aussi Notre-Dame " comme modèle incomparable d'accueil de la vie et de sollicitude pour la vie ". Prions avec lui notre Mère du Ciel.

CONCLUSION

Le Seigneur nous appelle à la vie, c’est même le don le plus précieux qu’il nous a donné. Nous devons non seulement l’accueillir mais aussi essayer de la sauvegarder soigneusement car la vie est sacrée. Engageons nous donc pour la défense et la promotion de la vie, pour opérer le redressement moral qui s’impose, afin de résister et mettre fin à la domination de la culture de la mort et d’ouvrir l’avenir à la culture de la vie. Une culture de la vie qui promeut la reconnaissance de l’être humain dès le sein maternel et le respect de la vie humaine à toutes les étapes de son développement.

Disons oui à la vie, oui à Dieu, oui à la grâce de Dieu. Disons avec force non à la mort, non à l’esprit de mort. Comme chrétien, engageons nous à ne jamais tuer, à ne jamais toucher le sang humain, le sang des innocents. Pour y arriver, il vaut mieux prévenir que guérir : pour les jeunes, Dieu demande de respecter le sixième commandement, de vivre dans la chasteté, cela vous évitera des grossesses non désirées et la tentation d’avorter ; aux mariés, le Seigneur demande de vivre dans la fidélité et la chasteté conjugale, et aussi accueillir le don de la vie, d’être au service de la vie, car la famille est appelée à être le berceau de la vie. C’est la meilleure façon de glorifier le Seigneur et de lui rendre témoignage.

Que le Seigneur vous bénisse !

Bujumbura, le 22/8/2012

Abbé Félix FUPI

Archidiocèse de Bujumbura

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